dimanche 23 octobre 2016

[Brève] Des géants aux racines d’argile

 
L'arbre Hyperion (cliché Michael Nichols/National Geographic)


Avec ses 115,7 m de haut, le plus grand arbre du monde, un séquoia à feuilles d'if (Sequoia sempervirens) baptisé Hyperion, n’en est pas pour autant le plus vieux. Hors arbres clonaux, ce sont les 5 065 printemps d’un pin Bristlecone (Pinus longaeva) qui battent à plate couture les 700 ans du colosse. 

Ces organismes atteignant des records de longévité et de taille ne sont pas seulement stupéfiants à nos yeux. Ils représentent de surcroît un défi pour les biologistes de la conservation. Leurs rôles dans le fonctionnement des écosystèmes sont indéniables, contribuant notamment aux cycles des nutriments et aux régimes hydrologiques. 

Leurs singularités nécessitent des stratégies de gestion uniques face à des menaces bien spécifiques. Leur flexibilité diminuant avec leur hauteur et leur diamètre, ils se trouvent plus fragiles lors de vents violents. Par ailleurs, les caractéristiques qui les rendaient adaptés à leur environnement passé pourraient devenir des faiblesses aujourd’hui. Enfin, dans un contexte de changement climatique où les sécheresses se feront de plus en plus fréquentes, la question est de savoir comment des êtres vivants aux besoins en eau accrus pourront se maintenir.



Références
 

Lindenmayer D.B. et Laurence W.F., 2016 – “The unique challenges of conserving large old trees”, Trends in Ecology & Evolution, in press (doi: http://dx.doi.org/10.1016/j.tree.2016.03.003). (lien)



BirdLady 

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