Dans le monde des insectes, certains de leurs représentants ont des mœurs de vie donnant des frissons d’horreur.
C’est le cas du Stylops oviane (Stylops ovinae), un charmant parasite de l’ordre des strepsiptères dont la femelle vit de façon permanente dans l’abdomen de son hôte, insecte ailé tel que sauterelle ou guêpe. Elle ne possède ni pattes, ni yeux, ni antennes, pas plus que d’appareils génitaux, tout juste un ersatz de pièces buccales et un canal génital d’où sortiront les larves après avoir dévorées leur mère.
Quant au mâle, individu complet, il vit librement, mais que pour quelques heures, le temps de se reproduire. La fertilisation n’est pas non plus des plus attrayantes. Le mâle perce la cuticule fermant une invagination située devant l’entrée du canal génital, donnant lieu à une bien nommée « insémination traumatique ».
La femelle étant polyandre*, la copulation est longue, permettant au premier mâle de diminuer le nombre de concurrents qui tenteront de la fertiliser et réduisant ainsi la compétition spermatique*. Les mâles suivants, capables de détecter l’état virginal de leur partenaire, raccourciront la copulation afin d’économiser temps et énergie.
L’apparition d’une invagination où la cuticule est pénétrée pourrait donc être liée aux copulations multiples augmentant les traumas chez les femelles.
*Polyandrie: système de reproduction où une femelle s'accouple avec plusieurs mâles
*Compétition spermatique: compétition entre les éjaculats/spermatozoïdes de différents mâles pour la fertilisation d'un ou plusieurs ovules dans l'appareil génital femelle.
*Polyandrie: système de reproduction où une femelle s'accouple avec plusieurs mâles
*Compétition spermatique: compétition entre les éjaculats/spermatozoïdes de différents mâles pour la fertilisation d'un ou plusieurs ovules dans l'appareil génital femelle.
Références
Peinert M., Wipfler B., Jetschke G., Kleinteich T., Gorb S.N.,
Beutel R.G. et Pohl H. 2016 – “Traumatic
insemination and female counter-adaptation in Strepsiptera (Insecta)”, Scientific Reports, vol 6 (doi: 10.1038/srep25052). (lien)
BirdLady
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